Et quand je frôle des pieds la terre de mon enfance, ce sont toutes les joies qui remontent en mon cœur.
Et quand je marche alors pieds nus et tête vide presque je pleure. Presque je tremble, tellement je la ressens, tellement je la respire, tellement je suis elle…. aussi.
Doux tableaux que les peintres sont venus délivrer. Mon Lubéron, ma Louve ronde, Rien ne t’égale.
Et j’ai beau voyager et trouver sur terre mère tant de trésors, beautés absolues infinies, rien ne t’égale en mes cellules car c’est ici que se trouvent mes premiers inspires de vie.
C’est viscéral, animal, instinctif, les larmes coulent, sans nom, je suis. Mon corps exulte autant que dans les bras d’un homme. Mon cœur pleure de joie cette beauté du monde. Partout où je regarde je te sens, je te hume, alors je deviens toi.
Petite montagne bleue et tes cyprès dressés, phallus majestueux et doux et souples et gris, qui dansent sous le vent, que l’orage a léché. Partout où tu regardes tu te laisses enivrer. Vins sirupeux de lumière que les dieux ont laissés pour passants égarés.
C’est des douces senteurs, des odeurs colorées et la paix en ton cœur. On pourrait s’assoir là, sur l’herbe de cailloux, ça gratterait nos pieds, tu devras accepter. Écouter les insectes butiner les tilleuls. Faire l’amour aux tilleuls et alors d’eux rêver. Une cigale chante, un serpent qui se glisse, et le mistral doux qui dessine le ciel.
Au printemps, en Provence tout est dit dans ces tons.
Alors je la deviens, cette bénédiction, et je chante son hymne.
Partout où je regarde c’est la vie que je vois, et de ces guérisons je le porte ton nom. Lubéron.
Marjolaine Femme du Rêve
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