La terre de ton enfance…

Et quand je frôle des pieds la terre de mon enfance, ce sont toutes les joies qui remontent en mon cœur.
Et quand je marche alors pieds nus et tête vide presque je pleure. Presque je tremble, tellement je la ressens, tellement je la respire, tellement je suis elle…. aussi.

Doux tableaux que les peintres sont venus délivrer. Mon Lubéron, ma Louve ronde, Rien ne t’égale.
Et j’ai beau voyager et trouver sur terre mère tant de trésors, beautés absolues infinies, rien ne t’égale en mes cellules car c’est ici que se trouvent mes premiers inspires de vie.

C’est viscéral, animal, instinctif, les larmes coulent, sans nom, je suis. Mon corps exulte autant que dans les bras d’un homme. Mon cœur pleure de joie cette beauté du monde. Partout où je regarde je te sens, je te hume, alors je deviens toi.

Petite montagne bleue et tes cyprès dressés, phallus majestueux et doux et souples et gris, qui dansent sous le vent, que l’orage a léché. Partout où tu regardes tu te laisses enivrer. Vins sirupeux de lumière que les dieux ont laissés pour passants égarés.

C’est des douces senteurs, des odeurs colorées et la paix en ton cœur. On pourrait s’assoir là, sur l’herbe de cailloux, ça gratterait nos pieds, tu devras accepter. Écouter les insectes butiner les tilleuls. Faire l’amour aux tilleuls et alors d’eux rêver. Une cigale chante, un serpent qui se glisse, et le mistral doux qui dessine le ciel.

Au printemps, en Provence tout est dit dans ces tons.

Alors je la deviens, cette bénédiction, et je chante son hymne.
Partout où je regarde c’est la vie que je vois, et de ces guérisons je le porte ton nom. Lubéron.

Marjolaine Femme du Rêve
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Samhain, les origines de la Toussaint

Rêveur… connais tu Samhain ?

Samhain est une fête païenne d origine Celte…. elle a été remplacée par la Toussaint chrétienne puis par Halloween la populaire. ..

La nuit du 31 octobre est le nouvel an Celte.
On passe de la période des lumières : du soleil dans le ciel, des fruits et légumes en abondance; à la période de l’obscurité, un ciel sombre, des nuits longues, le froid qui arrive….
C’est la période de l’ introspection, . … du repos de la terre, des cultures et des êtres. …

Cette nuit spéciale est aussi le temps de l’année ou le voile se lève entre rêve et réalité. Entre rêveurs endormis et rêveurs éveillés. Entre vivants et morts.

C’est l’occasion de leur rendre hommage, de leur parler, de rentrer en contact. …
Faire son deuil et de laisser partir les morts de l’année. Accepter qu’ils s’en aillent en paix.

En parallèle ce sont aussi nos vieux manteaux que nous sommes invités à lâcher. Nos vieilles habitudes.
Tout ce qui ne nous correspondent plus…..Il faut dire adieu….

Halloween n’a fait que reprendre la tradition de porter des masques effrayants…. de sortir les sorcières et leurs balais….
A la base cette tradition permettait aux hommes de faire fuir les mauvais esprits et de s’en protéger pour l’année…. cela permettait aussi à chacun de se libérer de ses propres démons intérieurs. De les objectiver pour mieux les lâcher.

Une sorte de nuit thérapeutique….

La tradition veut qu’on allume une seule bougie à la nuit tombée.
On appelle les morts de l’année par leur prénom et nom. Dans la maison sombre ils peuvent se manifester. Ensuite on sort dans les rues avec un lampions et un accoutrement grotesque. Nous éloignons ainsi les diables et démons. Ils fuient et nous laissent en paix pour l’année à venir.
Puis à minuit on rentre chez soi et on allume une multitude de bougies et l’on fait brûler des feuilles odorantes dans le chaudron magique. Ces feuilles purifient nos corps, redonnent vie à notre foyer. Les lumières guident les morts vers l’au delà. Il est temps que les morts quittent le plan terrestre . Les lumières sont aussi promesse de renaissance. Après la période sombre reviendra la période lumineuse.

Éternel cycle de vie.
On boit aussi une potion faite de cidre et d’épices et d’oranges, de gingembre …..

Fêter Samhain c est se souvenir que nous sommes mortels.
… se souvenir des êtres qui ont quitté ce monde et qui nous accompagnent.
Se souvenir de qui nous sommes. Des êtres de passage dans le grand rêve de la grande Mère. En perpétuel voyage …

Chaque année je vous accompagne pour fêter ce passage. Contactez moi !

Marjolaine Femme du Rêve
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Je les aime… les insoumis…

Je les aime ceux qui n’ont pas peur d être eux mêmes. Ceux-là qui croient en leurs rêves. Ceux qui prient à haute voix ou qui chantent en regardant les étoiles la nuit venant. Ceux qui osent dormir dans les bois juste pour écouter la nuit. Ceux qui font un vœu pour chaque étoile filante.

Je les aime ceux qui prennent le temps de faire les deuils. Ceux qui parfois ne sont là pour personne et qui, un beau jour, ouvrent de nouveau leurs bras au soleil. Ceux qui osent prendre ce temps . Pour faire peau neuve. Je les aime ceux qui tombent 100 fois mais continuent d’y croire.

Ceux qui n’ont pas besoin de preuves pour respirer le divin.
Ceux qui sont atrocement optimistes. Je les aime les fous. Les toujours partant. Ceux qui croient au grand amour même après tant de séparations.
Ceux qui aiment marcher sous la pluie. Ceux qui s’autorisent à sauter dans la boue. Qui ne râlent pas pour un sol taché. Je les aime Ceux qui rêvent. Ceux qui croient en la bonté de l’homme même en temps de chaos. Ceux qui n’ont jamais douté du sens de la vie. Je les aime les fous de dieu.Ceux qui osent. Ceux qui chantent à gorge déployée dans une église dans un bois ou les pieds dans l’eau. Je les aime les sans limite.
Les sauvages. Les rebelles. Les fidèles à eux-mêmes.

Ceux qui ne baisseront jamais les armes de la foi. Je les aime les guerriers. Les courageux. Les « je veux vivre ». Je les aime les écorchés, les intenses, les beaux et les moches. Je les aime les bavards et les silencieux.
Ceux qui savent parler mais aussi se taire. Je les aime les curieux ceux qui posent des questions. Ceux qui interrompent pour comprendre. Ceux qui n’ont pas peur du ridicule. Je les aime ceux qui ont vaincu leur timidité leur complaisance ou leur orgueil. Ceux qui sont allés au delà d’eux mêmes.
Je les aime les nonchalants, les impalpable ceux qui sont intouchables comme l’air et le vent. Je les aime ceux que l’on peut toucher et caresser. Je les aime ceux qui savent dire pardon je me suis trompé. Je t’ai mal jugé. Je te présente mes excuses.

Je les aime ceux qui sont simples.
Ceux pour qui un oui est un oui. Un non est un non. Et ceux qui changent d’avis. Je les aime ces hommes et ces femmes.
Je les aime. Les insoumis.

Marjolaine Femme du Rêve
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Nuit de Sorcière au paradis

Les enfants étaient chez la vieille femme depuis une semaine, quand le fameux soir est arrivé.
Elle leur a dit : allez au grenier, ouvrez la malle et revêtez ce que vous voulez ! Surtout soyez affreux !!
Les enfants sont montés en criant : ce soir ce serait fête.
Enfin ils sont redescendus. La fille portait une longue jupe noire. Trop grande mais qu’importe. Une tunique sombre et un chapeau rouge. Elle avait dessiné sur ses joues du sang qui coule et avait mis des dents de vampire. Son petit frère plus grotesque encore, hurlait dans les escaliers comme un loup affamé. Il fallait faire beaucoup de bruit.
Alors la grand mère a mis des marrons dans ses poches. Des gros marrons durs et luisant. Une grande fourche dans la main gauche, un gros carillon dans la droite.Il faisait nuit et la lune éclairait les chemins.

La vieille qui est sorcière s’est mise à adopter des voix atroces. A raconter des histoires de maisons hantées. De granges où les chèvres étaient égorgées l’une après l’autre. Et le pré où madame Carle a poussé son mari et son âne du haut d’une falaise. Les enfants étaient aussi excités qu’effrayés…
Ils en redemandaient. Elle leur faisait peur et ils adoraient.
Chemin faisant ils sont arrivés chez le vieux au fond du hameau. Il les a entendu de loin car le carillon faisait plus de bruit que 100 cloches de village.Il est sorti de sa pauvre maison.

Dans le sombre de la nuit, ses deux mètres de haut et ses cheveux longs ne disaient rien qui vaille. La grand mère a jeté des marrons sur l’homme qui a ri d’une voix ténébreuse.Les enfants ont tenté de lui mettre un coup de pied. Alors il leur a donné des bonbons.
« Mais attention les enfants, la nuit je deviens ogre. Ne laissez aucun orteil dépasser de votre lit ! Sinon je viens vous manger et je vous mets là ».
Et il désigna un vieux four à pain encore chaud du matin.
Les enfants se sont enfuis sans même dire merci, ils avaient trop peur. Et la vieille leur a couru après.

Dans le petit chemin boueux, les vaches sous leurs cloches regardaient paisiblement le spectacle. Elles continuaient à brouter sous la lune. Peu de chance de les arrêter.
Sous le gros marronnier la grand mère a interpellé les enfants. » Arrêtez-vous ! Et venez près de moi. Répétez : oh esprits des bois! Elfes, farfadets, donnez-nous votre lumière. »
Elle scandait ses incantations que les enfants répétaient en ricanant. Ils y croyaient sans y croire. Trop peureux de voir des apparitions.

Ce petit chemin de rien du tout n’avait jamais porté aussi bruyant spectacle.
Ni plus joyeux. Ni plus heureux d’ailleurs.


C’était nuit de Samhain, il fallait réveiller les esprits et se faire entendre.
Puis ils sont passés devant la croix du Christ. La même qui borde tous les croisements des routes reculées. La femme, qui est pieuse, s’est prosternée. De façon tout à fait spectaculaire. Elle s’est agenouillée. C’était drôle et inquiétant. Genoux à terre. Fourche à la main telle un bâton de pèlerin. « Petit, prends le carillon ! « .
Alors elle a écarté les bras. La fourche en l’air. « Oh seigneur Jésus. Toi qui es venu porter la paix entre les hommes !…….. »Et ben regarde ! Ça n’a pas fonctionné ! Pauvre Jésus ! « 
Et elle a éclaté de rire. Autant le dire, elle était folle.

Bien sûr les enfants ont voulu aller au cimetière.
Tous trois ont fait grincer la petite porte en fer forgé. La petite église, trop grande pour ce petit hameau, veillait sur eux. Les enfants courraient entre les tombes. Et ne savaient pas si il fallait se taire ou au contraire se faire entendre.

Dès que la vieille est sortie ils l’ont suivie. Ils ne seraient restés là pour rien au monde.
Elle a cherché à les semer. Mais comme ils sont malins ils l’ont rattrapée.

Ils ont fini par tous se donner la main et sont rentrés à la ferme.
Là elle leur a donné à chacun un petit sac brodé de leur prénom. Elle les avait cousus la veille. Ils ont fouillé le jardin et ont déniché sucettes et bonbons qui collent.
Gâteaux crêpes et sirop de coing. Puis ils ont éclairé chacune des citrouilles de bougies blanches. Ils ont mis de la musique très fort. Ils ont dansé le rock, la valse et mêmes sur du Bobby Lapointe.
Parfois le disque était rayé. Pas grave, on dansait. Pieds nus sur terre. Sous la lune.

Minuit est enfin arrivé. Il fallait se coucher.
Éclairé d’une lampiote ils sont tous trois montés. Arrivés dans leur lit les enfants ont hurlé. Elle avait caché sous la couette une énorme araignée. Elle a ri c’était si drôle ! alors, ils ont souri…
Nuit de Sorcière au paradis.

Je rends hommage à ma maman pour faire vivre à mes enfants des nuits fabuleuses comme celle que j’ai décrite ici, et tant d’autres aussi.

Marjolaine Femme du Rêve
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Je t’aime

Je t aime. Je t’aime. Je t’aime.
Je n’ai pas fait le deuil de toi. Je n’ai pas réussi. Pardonne moi. J’ai essayé pourtant. J’ai essayé de tout mon cœur de ne plus t’aimer.
Je t’aime. Je n’ai pas réussi. Le temps oui a passé. Mais rien dans l’amour ne passe. Rien.
Et je continue à te sentir en moi. Je sens ta présence en mon âme. Et je ne sais pas si c’est réel. Si je me trompe. Si tout ceci est vrai. Si c’est un rêve. Et cela me fait tellement peur. Ta présence enveloppe mes jours. Chaque jour, elle enveloppe mes jours. Chaque nuit, elle enveloppe mes nuits.

Elle est comme un nuage blanc d’été.
Un nuage doux et blanc. Un coton dans le ciel d été. Tu sais, les jolis nuages qui se baladent seuls dans les cieux de juillet.
C’est exactement comme cela qu’elle est ta présence. Douce et belle. Et lointaine aussi.Et je ne sais pas lui donner d’autre sens que l’amour. Et je ne sais pas LA nommer autrement. C’est presque un nuage dans un rêve. Je ne peux pas le toucher. Alors ça me fait peur aussi. J’ai peur d’un nuage. Je me sens si petite. Si vulnérable sous ce nuage doux et blanc et cotonneux d’été.
Pourtant il n’est pas menaçant ce nuage. Juste il est là. A chaque instant.

Parfois je l’oublie un peu et quand je lève les yeux vers le soleil alors, je le vois de nouveau.

Alors je lui dis : tiens tu es encore là ? Alors tu n’es pas parti ? Alors tu es resté, après mes pleurs ? Après mes rêves ? Après mes joies ?
Tu es bien patient petit nuage. Tu étais là, même quand je ne te voyais pas.

Parfois je me sens si esseulée et en même temps si pleine de lui. Être pleine d’un nuage….Quelle drôle d idée. C’est dire combien tu me manques……
Et j’ai besoin de partager cet amour avec toi. Même un amour de rêve, cela me suffira. Même un amour de mots cela me suffira. Mais sans ce partage de cœur je préfère me retirer. Je ne sais pas être moins que Celle qui t’aime.

Alors je prendrai le temps pour repeindre ce ciel.
Le repeindre avec d’autres couleurs. Un autre bleu pour mon ciel. Des couleurs plus fortes que celles du printemps. Car même ce printemps-là avait le goût de toi. Des couleurs d’une autre saison encore. Une saison plus lointaine. Une saison d ailleurs. D’un pays d’ailleurs. D’un monde que je dois inventer.

Avec d’autres nuages d’autres couleurs. Un autre blanc. Un autre coton. Une autre nuance. Une autre beauté. Un ciel qui ne criera plus ton nom dès que je le regarde. Alors si c’est possible je guérirai de toi. Et le petit nuage beau et blanc et doux et patient et cotonneux laissera derrière lui la traînée de son rêve.

Peut être qu’il partira mais ça je ne sais pas.

Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime…. Je n’ai pas réussi à t’oublier.

Marjolaine Femme du Rêve
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Le ciel s’ouvre sous nos yeux éblouis…

Le ciel s’ouvre. Sous nos yeux éblouis, les étoiles apparaissent…

Sous ce ciel qui s’ouvre… nos cœurs s’ouvrent sous les étoiles.

Et sous les étoiles qui se donnent nos corps se donnent….

Sous la beauté du ciel étoilé, alors je me donne à toi.

Sous le ciel qui s’ouvre… Je t’aime, je m’abandonne.

Et sous les étoiles de ce ciel qui s’ouvre, je me retrouve en Toi.

Le ciel s’ouvre. Sous nos yeux éblouis, les étoiles apparaissent….

Marjolaine Femme du Rêve
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Et si je perds l’amour…

Et si je perds l amour…
Que reste t-il ? Demande le grand.

Tu ne peux pas perdre l’amour,
Sois tranquille répond l’enfant.

Marjolaine Femme du Rêve
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Tu as fait le printemps dans mon coeur…

Tu as fait le printemps dans mon cœur, dans mon ventre, dans mes mains et dans mon rêve aussi.
Mon cœur. Mon ventre. Mes mains. Mon rêve aussi.

Tu as fait le printemps, et je veux que ses fleurs soient des rêves et des mondes inconnus.
Des mondes de poésie.
Des myriades d’amour.
Des villes de fleurs.
Des océans de baisers.
Des tornades de chair qui se donnent.
Des constellations de chants.
Une faune de songes.
Une flore de contes.
Et des pluies de danses.
Des enfants de rêve.
Des jeux maladroits.
Des maisons de tendresse.
Des aventures de rire.
Des farces inattendues.

Et nos rires qui résonnent dans le palais de notre amour.
Et nos rires. Ici, Dans le palais de nos amours.
Et quand je mourrai je t’emporterai avec moi partout où je serai, tu seras partout où je créerai, tu créeras.

Car ce palais sera partout où nous serons, ici, dans l’espace sacré de nos rêves.

Marjolaine Femme du Rêve
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Sorcière… M’excuser de ce que je suis ?

Sorcière, j’ai toujours eu ce mot en tête dès ma plus tendre enfance, comme l’essence même de ce que je suis. Sorcière.
Ce mot, cette énergie me suivait partout, je ne savais pas comment ni pourquoi mais je voulais et je savais qu’à l’âge adulte je serai pleinement sorcière.
Je savais que j’écrirai des histoires de femmes et je savais que je mettrai mon don de vision au service des autres.

Aujourd’hui pourtant, j’ai parfois des difficultés à m’afficher en tant que telle. Tant d’images sont associées à ce mot, tant de mémoires douloureuses, tant d’injustices, de morts aussi.
Comme si il fallait encore me cacher, m’excuser de ce que je suis, comme si ce mot ne pouvait pas être entendue en public et que lorsqu’il était prononcé, un silence de plomb parcourait l’assemblée.

Être sorcière c’est être en pleine capacité de ses visions dans un but de service, d’humilité, d’amour et aussi d’humour.
C’est arriver avec bienveillance à créer cet espace de confiance où le mental va laisser place aux messages de l’âme et de l’inconscient.

Je suis sorcière…. C’est franchir un pas et réhabiliter ce mot.
Je suis sorcière cela veut dire que mon chemin s’est créé sur une volonté farouche de faire la lumière en moi, éclaircir mes ombres, mes peurs et mes projections. Bien sûr ce n’est pas fini mais aujourd’hui je sais mettre au service ce don de vision en gardant comme un phare en moi l’axe de mon cœur.
Ce chemin est un chemin de guérison où la rencontre a l’autre me parle aussi de mon histoire.

Je suis sorcière. Je propose plusieurs espaces de partage : des cérémonies de sorcière et des soins de sorcière.
Je n’ai pas de corbeau noire sur l’épaule, j’ai en revanche nombre d’attributs végétaux animaux et minéraux qui m’accompagnent dans mon travail. Ils sont à mes côtés pour m’aider à voyager dans le temps du Rêve.
Venir me voir pour un soin c’est accepter de poser sa veste, enlever ses manteaux et accueillir ce temps de rêve durant lequel les visions vont venir, non seulement chez le participant mais aussi en moi pour la personne.
Le rythme du tambour et mes chants créent cet espace modifié de conscience où l’inconscient, les mémoires se révèlent nous donnant accès à l’origine d’un trauma, l’accès à son chemin de vie, le langage de l’âme, des messages des autres vie. Chaque séance est unique, à l’image des êtres qui ouvrent ma porte et acceptent par ce geste de se (me) faire confiance.
Je rends hommage à tous ceux que j’ai accompagnés sur le chemin. Être à côté d’eux m’a à chaque fois appris tant de choses sur moi.
Je suis sorcière. L’amour de la vie, la foi sont mes alliés.
Je vous reçois sur Avignon pour un temps de partage. Venez avec des questions ou sans question, avec des rêves ou sans rêve, avec une intention ou sans intention.
Tout est juste et la médecine du Rêve fera son œuvre.

Marjolaine Femme du Rêve
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Tu es la femme sur ce tableau.

Regarde, tu es la femme sur ce tableau.

Tu portes une jupe grise, longue à taille haute.
Ton chemisier blanc est près de ta poitrine. Il enveloppe tes seins. Des petits boutons de nacre délicatement fermés et un col serré remontent jusqu’en haut de ta gorge.
Élégance d’un autre temps…
Ta taille est fine. Tes souliers sont beiges.

Le tableau est doux.
On peut te toucher.
Te sentir et te Voir.
Tu es assise dans ton boudoir. Tu poses.
Oh… comme tu es jolie !
Tu as le chignon bas des femmes de l’époque.
Des cheveux châtain clair et deux mèches ondulées qui tombent sur tes oreilles.
Tes yeux sont vert.

Une corbeille de fruits est posée là devant toi. Mise en scène voulue par le peintre.
Comparer ta beauté à celle des pêches et des figues, et du raisin. Fruits de l’été. Gorgés de couleurs et de jus.

Faire semblant d’être un fruit. Un délice. Un régal.
Faire semblant.

Beauté éternelle et presque inconcevable.
Presque douloureuse.
Presque trop.
Peut-on être trop belle ?

Sortir d’un rêve nébuleux.
Vague impression de déjà vu.
Vague à l’âme en surimpression.
….Lame de fond qui te submerge.

Par la fenêtre on aperçoit au loin des enfants.
Au pied du grand cèdre ils jouent avec un cerceau.
Le banc vert. Le petit chien blanc. Les quelques roses rouges.

Toi tu es là, dans ton boudoir.
Et tu poses.

La bonne dans sa cuisine prépare la soupe pendant que tu poses en silence.
Ton époux est au fumoir.
Tu poses.
Les enfants ne sont que des ombres dehors.
Tu poses.

Aucun bruit dans ta maison.
Un silence éthérique.
Et cette mélancolie sur ton visage….
Cette intensité dans tes yeux.
Cette extrême vivance.
Et cette frustration.

Ne rien dire jamais. Pleurer tous les jours. Te sentir vieille.

Les enfants te fatiguent. Le chien ne te fait plus rire.
Et ton mari rentre trop tard le soir.

Les roses n’ont plus ce parfum de l’enfance. Elles ont perdu de leur superbe. Même les roses t’ennuient.

Ennui. Terrible et douloureux.
Les journées trop longues.
Les nuits sans rêve.
Tu préfères mourir.
Et pourtant tu poses. Pour laisser une trace.

Une trace de fruit sur une toile jaunie.
Un fantôme.

Tu rêves de sortir du tableau et de visiter le monde.
Ce n’est même pas pensable.
Les femmes sur les tableaux ne changent pas de cadre.


Charlotte est ton prénom.
Tu es mélancolique.
Et quand tu te souviens de toi. …. de cette vie qui fut tienne, tu pleures.
Devant ce tableau tu pleures.
Devant cette solitude tu pleures.
Désarroi à peine perceptible.
Quelques larmes seulement mais qui transpercent ton âme.

Si un être aimé peut consoler tes larmes, alors blottie-toi contre lui Charlotte.
Si un être t’aime, qu’il accueille tes larmes.
Que de cette étreinte d’amour masculin et féminin se soutiennent et grandissent.
Aime cet homme. Aime cette femme.
Aime-les et guéris.

De ces larmes de guérison la conscience se pose. Te permettant de reconnecter à toutes ces femmes en toi et de leur rendre hommage.

Laisse-les couler.
Les larmes de la guérison.

En hommage à toutes les femmes de nos lignées.
A nos mères.
A nos grands mères.
Aux anciennes.
Et à la première femme.

En hommage à toutes les Charlotte. Les Marie. Les Berthe. Les Mélanie. Les Constance. Les Juliette. Les Sophie. Les Louise. Les jolies, les quelconques, les seules, les tristes, les fortes, les fuyantes, les mélancoliques….
Les sans-nom, les oubliées.
En hommage à toutes les femmes.
Toutes les femmes.
Jusqu’à la première femme.

Puissent les larmes de la guérison réparer nos lignées.
Puissent nos filles s’alléger des fardeaux de nos clans.
Pour que dans nos cellules brille de nouveau ton beau sourire radieux.
Ton beau sourire Charlotte.

Marjolaine Femme du Rêve
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