Pieds nus, sur Mère Terre de Cristal

Pieds nus, sur Mère Terre de Cristal, ce soir, je danserai.
Mains fleuries, cœur chantant sous les lunes étoilées, je danserai.
Ma longue robe rouge, celle que tu connais, balayera mon corps de ses tendres baisers.
Sur ma tête, tressées les vertes herbes blanches en couronne dressée.

Je vais danser, ce soir, près de toi mon amour.

Pieds nus, sur Mère Terre de Cristal, ce soir je chanterai.
Me reviennent en mémoire ces chants des filles légères, ces fillettes jolies, ces enfants et leurs mères, et ces hommes aussi.
Je les revois ici, sur Mère Terre de Cristal…. En cet endroit précis où je pose mon pas, vêtue de robe rouge, de couronne jolie, en cœur je me dévoile.
Ma gorge déployée accueille en son sein les chants des temps anciens. Ces sons de la mémoire me traversent ce soir et m’offrent en passant les images ravies… des feux de la Saint Jean.

Des frissons me traversent et les sept fleurs me parlent.

Pieds nus et cœur chantant, je danse, je me dévoile, je prie et je m’envole, j’honore le temps présent.
Cette nuit, et comme avant, et nous tous réunis, célébrons la Saint Jean.

Marjolaine femme du rêve
Sorcière de lumière arc en ciel

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Légende du solstice d’été…

C’était un 20 juin. Un soir de solstice. La mère et la fille étaient parties sur les chemins du puech cueillir ici et là les herbes de la Saint Jean.

La vieille portait sous son sourire un tablier de ferme. La fille aussi, avec en plus une mélancolie. La mère enseignait à sa fille les vertus des plantes. La fille s’en souviendrait.

« Quand tu prélèves une plante d’abord tu remercies son esprit. Ensuite tu te recueilles. Tu dois le faire comme je te dis. C’est important. Ici la jaune avec toutes ces petites fleurs c’est le millepertuis. Tu la cueilles bien basse. Tu récupères les fleurs et tu fais macérer dans de l’huile pour une moitié. Tu feras des massages si tu te brûles ou si tu veux préserver ton visage. L’autre moitié qui reste tu fais sécher. Quand tu auras tes lunes et que ton moral sera bas tu en boiras des tisanes. Là plus loin c’est l’achillée. La grosse ombrelle blanche. C’est pareil, tu fais sécher. Elle te donnera force et courage pour avancer dans ta vie. Rappelle t’en. Maintenant tu cueilles les ombrelles de sureau. Voilà comme ça. Tu cueilles pas tout sur le même arbre sinon il n’y en aura plus de fruits pour les oiseaux. Tu le prendras en décoction, c’est très bon pour la constipation. Ça allégera ton corps. Ça te fera suer. Quand tu te sens lourde tu en prends. On en mettra aussi au dessus des portes pour éloigner le mal. On le fera toutes les deux dès demain d’accord ? Et puis on fera du sirop. »

Elles se promenaient ainsi au soleil couchant. Emplissant leurs paniers de fleurs. Armoise, Salvia, Marguerite, menthe sauvage… .
La lumière rasante du soleil rendait les collines orangées. Une chouette à hululé au loin. La fille s’en souvient.
Tout en marchant, la vieille racontait les histoires des feux de la Saint Jean. Quand tous les villageois se réunissent et chantent et dansent. Que les filles ont des couronnes de fleurs. Qu’elles sautent au dessus du feu et qu’elles rêvent de trouver un mari.

Puis elles sont rentrées chez elles. Il faisait nuit. Elles connaissent le chemin par cœur et la lune était pleine. Elle éclairait les vaches au loin.
Dans le champs en bas de la ferme le père a rassemblé des herbes sèches et du gros bois.
Ils ont allumé tous les trois ce grand feu. Alors la mère à chanté.
Et la fille a pleuré.

Je célèbre les passages, équinoxes et solstices
Marjolaine Femme du Rêve
Sorcière de lumière arc en ciel

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Es-tu Sorcière ?

La Sorcière observe en silence les scènes, les paroles, les êtres et perçoit l’énergie, les symboles qui s’en déploient.
Elle interprète sa vie comme elle interprète ses rêves. Avec magie et sens.
Ces interprétations la guident sur son chemin.
La Sorcière choisit de transformer en elle le plomb en or. De faire lumière dans ses ténèbres. De regarder sa crasse, ses blessures et ses manques.

La Sorcière choisit de vivre sa vie comme expérimentation et à conscience de ses comportements. Elle ne subit pas. Elle est puissante et créatrice.
En là réside sa magie.

C’est un chemin long, parfois difficile, avec des espaces de solitude mais c’est pour elle la seule voie possible.

Dans la tempête elle tient le cap, respire et sait que ça va glisser, sans être submergée.

La Sorcière a appris à s’aimer. La Sorcière protège le vivant. Elle honore les ancêtres, et apprend des enfants. C’est une élève et enseignante.

La Sorcière ne sait pas grand chose, elle se sent toute petite face aux mystères de la vie.
Telle le calice elle accueille la connaissance qui la traverse intuitivement.

La Sorcière observe en silence et perçoit l’énergie qui se déploie. Elle aime, elle prie et elle sourit.

Es tu Sorcière ?

Et c’est valable pour les sorciers aussi ….

❤️ Marjolaine femme du rêve
Sorcière de lumière arc en ciel

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Publié le par femmedureve

Médiumnité

Il m’a fallu 44 ans pour assumer, pour vivre ma médiumnité et la mettre au service des êtres qui le souhaitent.

Quand j’étais enfant je ne faisais qu’un avec les événements ou les personnes que je croisais. Et c’était souvent difficile en moi de faire la part des choses, et de me protéger. Je passais du visible à l’invisible avec tant d’aisance que parfois je me perdais et je vivais souvent dans des illusions. Je ne savais pas toujours distinguer mon intuition de mon imaginaire. Je manquais d’ancrage bien sûr, et j’ai du agir dessus pour trouver l’équilibre. Désormais je peux choisir quand j’ouvre et quand je ferme le canal.

Parfois c’est envahissant, mais c’est quand ça me concerne moi ou des très proches, alors les messages affluent de toutes parts, alors je dois les regarder et les entendre.

Bien souvent j’écris des histoires pour permettre au message de s’ancrer…. Ces mémoires me traversent par l’écriture automatique. Ce sont les histoires de femmes que je publie sur ma page.Et ce canal lorsqu’il s’ouvre passe par mon ventre, ce deuxième cerveau si présent en moi.

L’autre soir en consultation téléphonique, Sandrine me parlait de ses rêves nocturnes et au fur et à mesure que je l’écoutais, je ressentais en moi par le ventre des images, des sons, des mots. Je voyais des scènes qu’elle m’a confirmées, et j’ai pu la guider grâce au lien que nous avons créé pendant une heure au téléphone.Alors bien sûr je ne lis pas l’avenir, je n’ai pas cette prétention, d’ailleurs je ne crois pas que l’avenir soit défini, mais je peux grâce au support des Rêve, et au lien d’empathie avec l’autre voir ce qui se trame et comment dénouer des situations.

Parfois ce sont des défunts qui viennent transmettre un message, parfois ce sont des mémoires de vie « antérieures ».


Bien souvent c’est l’âme qui communique à la mienne des messages. On me transmet des actes que la personne doit accomplir, des postures à adopter ou des rêves qui vont être traversés.

Je rends hommage à ma grand mère maternelle qui était une rêveuse, médium et très pieuse. Je sais que c’est par elle que ma lignée m’a offert cette capacité. Et je rends hommage à tous nos dons.
Hommage à la médecine unique que nous portons tous en nous.
Puisse chacun de nous déployer ses dons.
Ainsi nous guérisons nos histoires et nos lignées.

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Je suis née en 1976…

Je suis née en 1976, dans la liberté de cette décennie. L’ époque d’avant le sida. Où beaucoup, comme mes parents, croyaient en la paix, l’amour et la liberté.
Nous n’avions pas beaucoup d’argent mais nous vivions dans la beauté, l’art et la magnificence du quotidien. Et puis notre table était modeste mais grande.

On avait souvent chez nous des boat people, des réfugiés, et tous les jours David un garçon de la Ddass.

Notre maison était ouverte sur le monde et sur les autres cultures. Quelles qu’elles soient.

Mon père adorait les fleurs, et le jardin en était rempli. Ses sculptures de bustes de femmes étaient comme des déesses posées ici et là. Notre maison était simple mais maman en faisait un palais. L’harmonie du beau régnait sur chaque jour.
En saison, nous mangions les tomates chaudes gorgées de soleil et les cerises de l arbre dans lequel nous allions à l’échelle.
Nous portions des jolies robes faites parfois dans les vieilles tenues de ma mère mais ces robes étaient belles.
Nous étions avec mes sœurs souvent croteuses, toujours pieds nus, et de nos rires vibraient les espaces, laissant les pièces pleines, même après notre départ.

Et puis la musique accompagnait le quotidien. Ma mère mettait le tourne disque. Le son très fort et nous dansions avec des foulards sur la pelouse. Et quand il pleuvait nous continuions la danse. Sur la musique du film Il était une fois dans l »ouest.Carmen, Jean Ferrat, Fabienne Thibault, Léo, et Brel et Brassens, des opéras.Des textes et des mélodies. De la poésie chantée ou engagée. ….

On a fêté Mitterrand en 1981. On a vu E.T au cinéma et plus tard on a dansé sur la Boom. Nous avions le droit de faire. Beaucoup. Déplacer les meubles de nos chambres, glisser avec un matelas dans les escaliers, nous déguiser et porter les talons. Peindre. Fabriquer. Inventer.
J’ai eu des grands moments de liberté.

A Noël mon père se déguisait avec sa hotte sur le dos et nous avions chacun un cadeau. Il y a avait aussi le sapin décoré de guirlandes clinquantes et la crèche provençale.
A pâques il y avait des petits oeufs cachés dans les pierres sèches et aussi une grosse poule a partager.
En mai j offrais des iris à ma maitresse. Je les cueillais contre la façade de la maison.
Nous rentrions a pieds de l’école par les chemins de la colline.

Mes parents avaient peu mais inventaient du « mieux » avec l’ordinaire, avec l’or des choses simples.

Nos chambres, la table, les tartes aux fruits et les soufflets au fromage…, la balançoire, le tuyau d arrosage qui nous éclaboussait en été. Papa et son potager…
Il fallait que tout soit joli, tout soit poème. Que tout soit chant.Il fallait qu’on ne se rende pas compte des soucis d’argent, et qu’avec un rien, on bâtisse nos rêves. Quand ça allait mal, maman chantait « La vie en rose », riait aux éclats et tout passait de cette façon. Papa déclamait des poèmes pendant que maman tricotait. Il lui offrait du mimosa. Nous on gloussait comme des dindons pendant les matchs des Verts que mes frères regardaient sur le poste en noir et blanc.

Les soirs d’été nous allions faire du vélo dans les chemins. Tard. Très tard. On entendait les crapauds chanter. On pédalait dans les sentiers de terre jusqu’à ce que la nuit arrive. Parfois je tombais. Mais toujours je continuais.
Quand nous revenions maman nous installait des matelas dehors et on dormait à la belle étoile.
Quel bonheur de se coucher sous ce ciel pur du Lubéron et de sentir la rosée dès les premières heures du jour.
Les samedis, maman nous faisait des sandwichs et nous partions seules à pieds jusque sur la colline. Arborée de chênes verts, de chênes liège et de figuiers, nous mangions perchées sur les branches des arbres qui étaient alors nos navettes spatiales. Quelle douceur de s’imaginer voyager dans l’espace ! Et puis ces odeurs d’herbes sèches. De thym, de serpolet et de romarin.
C’est là que j’ai grandi.
Nous faisions du patin à roulettes avec des coussins attachés derrière nos fesses ! On écrasait des minuscules araignées rouges et on s’en frottait les genoux.
Parfois on allait se baigner chez Maurice. Et on restait dans l’eau chaude pendant que la pluie d été nettoyait nos visages. Ça sentait le cyprès et la fraîcheur des jours, à l’ombre des grands arbres.

C’était l’époque du super 8. Des films de famille muet où l on voit des enfants courir, une jolie maman et un papa aimant.
C’était aussi l’époque de Donkey Kong, des vélos à roulettes et des talkie-walkie walkies.

Pendant les vacances, on partait faire du camping sauvage dans la Vallouise. On se baignait dans les rivières glacées. On faisait des feux le soir et on se promenait dans les bois. Le dernier jour c’était ramassage de myrtilles. Il fallait remplir les sceaux pour au retour faire des tartes et des confitures.

Mon enfance était aussi bercée par mes questionnements. Ma relation à l’invisible et aux rêves. Les esprits que je voyais et les pensées que je devinais. Et quand je questionnais, vers 4 ans ma mère sur l’existence de dieu elle me répondait : dieu est en chaque chose. Chaque fleur, chaque cailloux, chaque arbre. Ma fille, regarde dieu est partout. Il est la terre et il est toi.

Merci maman d avoir semé en moi les graines de l’ouverture et du respect du vivant. De m’avoir transmis ta foi et ta force.Je me souviens de regarder la lune dans le ciel.
Entre chien et loup. Cela reste, avec l’aube, mon moment préféré.
Ces instants entre deux. Quand jour et nuit se mêlent et qu’ils font cet amour d’où naissent les étoiles. Une puis deux. Deux puis trois. Trois et puis la voie lactée. …

C’était l’époque bénie de mon enfance.

Et quand je relis ce texte je me dis que j’ai eu de la chance de naître parmi des artistes généreux qui avaient suffisamment de folie pour nous épargner les soucis d’argent et faire de notre quotidien un temps suspendu, où l’amour, la poésie, la musique et la joie rythmaient le temps.
Je rends hommage à cet homme et cette femme qui m’ont mis au monde dans un acte d’amour.Je rends hommage à leurs forces et à leurs faiblesses. Eux qui m’ont permis l incarnation. Eux qui ont façonné ma vie. Et m’ont permis d’être qui je suis.

Un jour on ne voit plus ses parents comme des parents mais comme deux humains qui ont fait de leur mieux.
Ce jour là on peut dire : Papa maman. Merci.
Papa maman, je vous aime.
Et ce jour là, quand il arrive, nous sommes alors guéris d’un grand nombre de choses.

Marjolaine Femme du Rêve
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Union féminin et masculin sacrés….

J’ai accosté sur le rivage de cette île vierge et sauvage, sur mon embarcation légère.
J’ai traversé des mers houleuses qui me faisaient tourner la tête. Des heures sans avancer sous une chaleur de plomb et j’avais beau lutter, rien ne faisait reculer le soleil. J’ai traverse le cap Horn sur ma coquille de noix, survécu aux triangles des Bermudes. J’ai même entendu le chant des sirènes. Je les ai suivies plusieurs fois jusqu’à me perdre moi et perdre les sirènes. Où allaient-elles ? Je ne sais pas.

J’ai été seule et j’ai voulu mourir.
J’ai touché les démons qui résident en moi. Je les ai d’abord rejetés puis j’ai voulu les regarder, peu à peu les apprivoiser jusqu’à les intégrer. Mes peurs inavouées, des fantasmé cachés, des mémoires oubliées, et l’ombre que je porte. Quand j’ai rouvert les yeux , sur ma coquille de noix, le ciel s est apaisé, le courant était clair , et le vent me portait.

Alors j’ai découvert cette île qui réside en mon cœur, j’ai pu la visiter. En chaque endroit où je pose les yeux elle m’ offre un paysage sublime et mystérieux. Comme les forêts profondes et silencieuses. Comme les forêts profondes et odorantes. Comme les forêts qui sont ce qu’elles veulent être, sans justification. Parfois je suis le Vendredi parfois le Robinson parfois la vie sauvage, je suis tout à la fois.

Et de cette île que je découvre, je suis comme l’enfant. Émerveillée par tous les cadeaux du monde.

Je suis les océans, je suis les mers du nord et je suis les mers chaudes. Je suis les eaux vivantes. Et de ces eaux qui vibrent ma yoni tourbillonne. En mon sexe résident toutes les eaux des mondes. Je suis femme, réceptacle béni. Je ressens cet amour neuf qui vient du fond des âges. Des fins-fonds de ce cœur. Comme un rappel. Comme le son du tambour qui nous dit à chacun : rappelle toi de te souvenir. Je m’aime d’un amour neuf et inédit et pourtant familier et très simple et joyeux.

J’accoste l’ île vierge. Et je découvre des arbres géants-minuscules. Des insectes transparents-de-couleur, des vents nouveaux-anciens.
Et sur cette île, tout est déjà. Dans la simplicité de la Présence. Et ça me fait toucher les sons de la matière qui avant m’échappaient.

Et sur cette île que je découvre, je me découvre et te rencontre. Toi l’homme que je porte en moi. Je me sens prête pour ce voyage. Mes mains sont vides et pleines. Ma peau salée sucrée. Je n’ai pas de bagage.
Je suis la va nus pieds. Je suis nue sur la route et ce corps qui me porte je l’honore….. et je lui rends hommage.
Je suis prête à te recevoir oh masculin sacré . Là. Dans l’instantané du voyage. Dans mon cœur apaisé où tu y as ta place.
Dans mon cœur apaisé où doucement, ensemble, nous prenons place.
En moi, yoni et lingam unifiés.
Féminin masculin sacralisés.
En hommage à la femme bison blanc. En hommage à la grande mère.
En hommage à l’équilibre sacré.

Légende de la femme et du loup…

C’était le soir. Au bord de la terrasse. Le soleil se couchait et il y avait cette atmosphère que tu connais, chère au printemps. Quand le ciel s’adoucit et que les nuages corail s’illuminent de ce petit croissant de lune, bas sur l’horizon.
Les grenouilles commençaient quelques notes ici et là.
La nuit allait poser sa tendre couverture et permettre aux esprits de sortir bientôt.

La femme se balançait machinalement sur son rocking-chair en osier. Le même qui avait bercé sa mère et sa grand mère dans des temps plus anciens. Le même sur lequel elle avait bercé ses enfants. Bientôt il ferait nuit.

C’est alors qu’elle rêvassait à sa journée passée, aux cerises cueillies sur l’escabeau de bois, à l’herbe foulée par ses pieds, l’eau du ruisseau qu’elle aimait tellement caresser. Le repas du midi. Les crêpes avec Marie. Une vie tranquille.

Et il est apparu. Là. Maintenant.
Elle a d’abord cru qu’elle rêvait. Oh parfois oui, elle l avait bien entendu hurler au loin dans le bois. Mais jamais elle ne l’avait vu. Pourtant ce soir il s’est posé assez loin, face à elle.
En contrebas de la terrasse.
Il était là je te dis. Droit et fier. Sauvage alerte, presque effrayant. Presque dangereux.

C’était le loup.
Comme la femme n’a pas crié, le loup s’est approché. Pas à pas. Il la traquait. Comme elle l’a fixé, le loup est venu jusqu à elle. Et comme elle s’est offerte, le loup lui a mordu au cou.Et elle s’est laissée faire. Oui. Elle s’est laissée faire. Quelle jouissance je te dis! Quelle extase et quelle chance ! Être mordue par le loup.
Tu te dis que ça aurait pu être toi.
Comme elle le désirait la femme s’est transformée en Louve. Femelle, fauve, elle a lâché ses habits, ses sandales et son petit chapeau.

Alors elle l’a suivi. Sur ses quatre pattes apprivoisées en un instant de rêve. Elle l’a suivi dans le bois qui borde la maison. Incroyable. Presque irréel. Une liberté insoupçonnée. Et quelle joie, quel amour.
Ils ont couru. Elle a couru. Il la rattrapée et après lui avoir tourné autour, il l’a prise. Avec son animalité sauvage, avec son haleine fauve. Avec sa verge tendue de jeune mâle. Elle, dans son corps de Louve elle coulait. Ses pattes arrières et velues étaient trempées… Le petit ruisseau et la grande rivière coulaient de son ventre vers le sol. Le loup léchait.

Elle ne savait plus qui elle était. Femme ou femelle. Humaine ou animale. Probablement les deux. Qui saurait dire ?

Parfois des bribes du souvenir de sa vie lui revenaient. Et du souvenir de sa vie de femme-qui lui revenait entre deux râles- ne lui parvenait aucun assaut si délicieux.
Être Louve aux côtés du loup quelle extase. Imagine un peu. Imagine qu’il te morde. Imagine qu’il te mange. Imagine que ce soit lui. Le loup.

Quand le mâle l’eut remplie de sa semence douce, ils reprirent leur course.
Humer ici un animal. Se frotter là contre les troncs des chênes. Croiser de loin quelques sangliers. Goûter à l’eau sauvage et rapide. Sentir les brindilles sous leurs pattes. Renifler l’urine de la future proie. Et courir. Libre. Dans le bois. Cette nuit là.

Quand la nuit s’en fût allée, quand les oiseaux se sont mis à chanter les premières couleurs du jour, elle se retrouva là. Posée ici à côté du rocher. Celui qui surplombe la grotte où les enfants jouent parfois.
Elle regarda partout. Elle était apeurée. Un peu perdue. Qui était-elle ? Puis elle vit qu’elle était nue, qu’elle avait de nouveau ses seins. Ses mains de femmes, ses cheveux blonds et son sexe clair. Et comme elle cherchait des preuves elle vit de la terre sous ses ongles. De la salive séchée sur tout son corps et entre ses cuisses un liquide blanchâtre. Nue. Brute.

Presque droguée. Courbée. Un peu fébrile, elle reprit le chemin de chez elle. Elle retrouva sa terrasse. Son rocking-chair. Son chapeau sur le bois, ses habits jetés là.
Dans la petite maison tout le monde dormait encore. Très bien, elle n’aurait rien à raconter. Et c’est ainsi, secrète, silencieuse et féline, qu elle est entrée sans faire de bruit

Marjolaine Femme du Rêve
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Le Sureau, vertus magiques et légendes….

Hommage à toi esprit du Sureau.

J’ai la chance d’avoir deux sureaux en fleur dans mon jardin….
Et j’ai eu la chance aujourd’hui de te rencontrer en nombre près d’un ruisseau. Les Sureaux en abondance et floraison me faisaient signe. Après avoir remercié leur esprit j’ai coupé bouquet par bouquet des grappe de fleurs. Elles sécheront tranquillement pour m’accompagner toute l’année, en infusion ou en potion magique.

OH Sambuc ! Toi qui m’accompagnes dans chaque cérémonie. Toi Sambuc ; Sambequier ; Sinjeure ; Chaouk ; Sureau noir ; Sureau des merles ; Sioucar ; Savon ; Sourô ; Susier ; Fuseau… Toi l’arbuste aux mille vertus. Toi dont je me sens reliée par le pouvoir de mon cœur. Par la beauté de tes fleurs blanches, de tes fruits noirs. Hommage à toutes les mémoires que tu nous aides à retrouver. Toi qui accompagnes cette humanité depuis le début. Toi qui accueillais le sabbat des femmes les nuits de nouvelle lune.. Toi l’arbre magique par excellence.toi dont le bois est le plus réputé pour faire des baguettes magiques depuis des siècles, grâce au fait que ta moelle très tendre est facile à enlever, permettant ainsi d’y glisser facilement une tige de cuivre

Un peu de culture.
Pouvoirs magiques :protection, contre-envoûtement, guérison, prospérité.Le Sureau fait partie des arbustes les plus anciens que l’humanité ait connus. On a la certitude, que des rameaux de Sureau chargés de baies jouaient un rôle dans les cérémonies funéraires que célébraient les Celtes sur leurs tumulus.Vraisemblablement à cause de sa multitude de petites fleurs blanches, disposées en gracieuses ombelles, cet arbrisseau a été associé à de nombreuses divinités maternelles et protectrices. Celles-ci étaient supposées vivre à l’intérieur de son bois ; c’est pourquoi sa sève jaillit rouge quand on le coupe : les sylphides « saignent » et, en prêtant l’oreille, on les entend gémir…Avant d’abattre un Sureau, les créoles des Antilles et de Louisiane chantaient en se balançant devant l’arbre avant de lui porter le premier coup, afin de laisser aux fées le temps de s’échapper.

Utilisation magique :
Porté sur soi, ce bois protège contre les agressions de toutes sortes, humaines ou surnaturelles.Suspendus au-dessus de la porte d’entrée et des fenêtres, les rameaux chargés de baies empêchent le « Mal » d’entrer.Le bois de Sureau vous délivre des malédictions lancées contre vous. Lorsqu’un de ces arbustes pousse dans le jardin, il protège le foyer, non seulement contre toute « œuvre de sorcellerie », mais aussi contre la foudre.Dans les étables qu’on vient de nettoyer, on place des branches de Sureau en croix pour finir de chasser le « mauvais air » (Guernesey).Pour bénir la maison où vont vivre les jeunes mariés, le père de la mariée et la mère du marié, en Castille, lancent des baies de Sureau aux quatre vents en appelant par leurs noms les ancêtres défunts des deux familles ; après quoi les rameaux sont brûlés sur un feu de joie et on jette une poignée de cendres chaudes sur chacun des époux.

Utilisation médicinale :
UTILISATION INTERNE Infections respiratoires virales saisonnières (rhumes, grippes, sinusites, etc.), bronchites, fièvres. Troubles gastro-intestinaux. Rétention d’eau, cystites et infections urinaires. Irritations buccales (laryngite, pharyngite, stomatite, etc.)
UTILISATION EXTERNE Contre certaines affections de la peau : eczéma, hémorroïdes, contusions et brûlures.
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES USUELLES Affections inflammatoires du système respiratoire, troubles digestifs (digestion difficile, ballonnements, flatulences), rétention hydrique, irritations buccales, affections cutanées.
AUTRES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES DÉMONTRÉES : Le sureau est indiqué contre les problèmes de surpoids : ses propriétés dépuratives permettent de nettoyer et purifier l’organisme en le forçant à éliminer ses toxines. Ses vertus médicinales sont également utilisées contre les rhumatismes, l’arthrite et l’arthrose, pour soulager les douleurs articulaires. C’est aussi, plus globalement, une plante profitable permettant de renforcer le système immunitaire. Quant aux baies de sureau, elles sont gorgées d’anthocyanines, offrant ainsi un pouvoir antioxydant, antiradicalaire et antiangiogénique.

Marjolaine Femme du Rêve
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Légende de la jeune fille et la lune …

Chaque soir la jeune fille sortait de sa cabane et allait sur son rocher au bord de l’eau. Effleurant les vagues de ses pieds nus et nacrés, elle attendait que la lune se montre.
Lorsque mère lune était au plus haut dans le ciel la jeune fille chantait. Son chant pur et cristallin résonnait sur l’immensité de la mer de Chine.

Un soir qu’elle se laissait aller à la mélancolie la lune parla :
« Jeune fille. Ton cœur est pur et doux comme ma lumière. Tu es aussi bonne que mes eaux. Pour te récompenser je t’offre un ami. « Alors une forme sombre sortit des profondeurs de l’océan et c’était un jeune homme. Ce jeune homme était aussi beau que les plus merveilleux animaux marins.
Ses cheveux étaient noirs comme la nuit et il était aussi calme qu’une mer d’huile.
Il plut immédiatement à la jeune fille.
La lune sait toujours ce qu’elle fait.
Ils conversèrent toute la nuit, puis au matin, quand la lune disparut, l’homme plongea de nouveau dans la profondeur de la mer.

La fille attendit 28 jours et 28 nuits puis quand la lune fut de nouveau pleine, elle alla lui chanter son chant.
La lune resta silencieuse mais le jeune homme sortit de nouveau des abysses pour encore une fois parler avec elle. Ils parlèrent de leurs rêves, des mondes inconnus et magiques, de leurs souhaits et de leurs découvertes.

Puis vint l’amour.
Comme elle lui chantait des mélodies, il répondait de ses sourires. Comme elle lui souriait, il lui baisait tendrement les mains. Et ce fut ainsi durant 1000 ans.

Chaque soir de pleine lune la belle déployait sa plus belle voix et celle ci lui offrait son compagnon.
Toutes les 28 nuits pendant 1000 ans.
Puis un soir que la lune était pleine, avant que le jeune homme n’apparaisse la lune parla de nouveau :
« Jeune fille tu as été bien patiente. Chaque nuit où j’étais pleine tu es venue me chanter ta chanson et chaque nuit tu as aimé cet homme qui chaque matin repartait. Jamais tu ne t’es plain. Jamais tu n’as exprimé le moindre regret de ne pouvoir le rejoindre. Alors pour récompenser ta patience je t’offre désormais sa présence éternelle ».

Le jeune homme sortit alors des eaux.
De leur étreinte naquit la plénitude.
De la plénitude naquit l’enfant de joie.
La jeune fille pleura des larmes bénies. Ses larmes coulèrent sur ses joues, dans sa bouche puis elles tombèrent dans l’eau. Sous la lune pleine, au contact de l’eau, les larmes se transformèrent en perles précieuses.

Si un jour tu vas toi aussi en mer de Chine, par les nuits de pleine lune, tu verras scintiller sur le sable mouillé des milliers de petites étoiles. Ce sont les larmes de gratitude de la fille. Et si par bonheur tu penses à fermer les yeux tu entendras alors résonner en ton cœur la douce mélodie de son âme.

Marjolaine Femme du Rêve
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Équinoxe de printemps, rituels et légendes

Amis rêveurs fêtons l’équinoxe ensemble ce soir !
Aujourd’hui se fera le passage de l’équinoxe de printemps.
Le jour sera égal à la nuit soit douze heures, pour ensuite croître peu à peu jusqu’au solstice d’été ou nous fêterons alors le jour le plus long de l’année.
Au niveau mondial l’homme à cessé ses vas et viens.
Ce sera l’équinoxe le plus tranquille depuis fort longtemps pour les règnes de la nature.

Fêtons ce passage ce soir tous ensemble.
A 21 heures j’invite tous les porteurs d’espoir de paix de lumière de guérison à un temps de reliance arc en ciel. S’assoir en silence ou en chant. Allumer des bougies. Et émettre depuis le cœur des intentions de paix et de confiance . En toute simplicité.
Accompagnons ces énergies d’équilibre. Accompagnons ces passages en émettant chacun chez soi des ondes de création et d’amour. En toute simplicité. Chacun avec ce qu’il est.

Je me joins moi même ce soir à chacun des porteurs de lumière et particulièrement à mes frères et sœurs guerriers arc en ciel. Dans l’unité de nos liens. En paix. En guérison. En amour. En joie. Dans la liberté de nos cœurs et de nos pensées.

Demain le printemps sera là.
Malgré les confinements humains terre mère continue son cycle. Les bourgeons à la forme phallique vont croître et se transformer en fleurs puis plus tard en fruits. Les oiseaux accompagnent ce changement de cycle par leurs chants de plus en plus matinaux. La magie opère déjà est ce que tu la vois ?

Un peu de culture
C’est le moment de célébrer, d’invoquer, de bénir et consacrer le culte du réveil du Féminin Sacré avec les Déesses Eostre Déesse saxonne de la fertilité ; Ostara Déesse germanique, Pachamama la Déesse Terre Mère des amérindiens, mais aussi Gaïa, Déméter, Perséphone, Artémis, Cybèle, Hécate pour les romains et les Grecs, Isis pour les Égyptiens, Marie Madeleine pour les Chrétiens, Tara pour les Bouddhistes, Ishtar pour les Perses, Astarté, Kuan Yin, Durga pour l’Inde…et bien d’autres. L’équinoxe païen est devenu la Pâques chrétienne dérive de l’hébreu « pesach » qui signifie passage. La coutume des rameaux rattachée à l’entrée de Jésus à Jérusalem se superpose à l’ancienne coutume païenne des coups donnés avec des branches de verdure au bétail pour favoriser sa fécondité. Les œufs de Pâques symbolisent la renaissance de la nature.
Dans l’Antiquité pré-chrétienne, l’œuf a un sens mystique relatif à l’ori­gine du monde.

Après la christianisation, on a fait de l’œuf le symbole de la résurrection annuelle du Christ. Au Moyen-âge, il y avait de nombreuses fêtes de l’Oeuf. En Angleterre, l’évêque apportait un oeuf dur à l’église. Lors des chants, il le lançait aux choristes qui le rattrapaient et se le renvoyaient pendant la durée du chant.

A la cour de Louis XIV, les œufs de Pâques étaient accom­pagnés de poèmes libertins.

La coutume des cloches de Pâques vient d’Alsace et du Palatinat. Les cloches des églises partent à Rome chercher des œufs de Pâques. Cela venait du fait qu’on ne sonnait plus les cloches les jours précédents Pâques.

Dans les traditions européennes, ce ne sont pas toujours les cloches qui apportent les œufs. C’est parfois le renard, la cigogne, le coq, la poule, mais surtout le lièvre ou le lapin. Ce lièvre on le retrouve en chocolat dans les boulangeries. Le lièvre est en relation étroite avec la lune. La lune est liée à la fécondité. Le cycle de lune est d’ailleurs le même que le cycle menstruel de la femme. Dans la tradition germanique, le lièvre est également celui qui montre le chemin, c’est un animal de transition (Alice au Pays des Merveilles). Il assure la transition entre le monde des hommes et le monde des dieux.
Dans de nombreuses traditions, le lièvre pond des œufs. Il y a un rapport lune-lièvre-fécondité.

Marjolaine Femme du Rêve
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La terre de ton enfance…

Et quand je frôle des pieds la terre de mon enfance, ce sont toutes les joies qui remontent en mon cœur.
Et quand je marche alors pieds nus et tête vide presque je pleure. Presque je tremble, tellement je la ressens, tellement je la respire, tellement je suis elle…. aussi.

Doux tableaux que les peintres sont venus délivrer. Mon Lubéron, ma Louve ronde, Rien ne t’égale.
Et j’ai beau voyager et trouver sur terre mère tant de trésors, beautés absolues infinies, rien ne t’égale en mes cellules car c’est ici que se trouvent mes premiers inspires de vie.

C’est viscéral, animal, instinctif, les larmes coulent, sans nom, je suis. Mon corps exulte autant que dans les bras d’un homme. Mon cœur pleure de joie cette beauté du monde. Partout où je regarde je te sens, je te hume, alors je deviens toi.

Petite montagne bleue et tes cyprès dressés, phallus majestueux et doux et souples et gris, qui dansent sous le vent, que l’orage a léché. Partout où tu regardes tu te laisses enivrer. Vins sirupeux de lumière que les dieux ont laissés pour passants égarés.

C’est des douces senteurs, des odeurs colorées et la paix en ton cœur. On pourrait s’assoir là, sur l’herbe de cailloux, ça gratterait nos pieds, tu devras accepter. Écouter les insectes butiner les tilleuls. Faire l’amour aux tilleuls et alors d’eux rêver. Une cigale chante, un serpent qui se glisse, et le mistral doux qui dessine le ciel.

Au printemps, en Provence tout est dit dans ces tons.

Alors je la deviens, cette bénédiction, et je chante son hymne.
Partout où je regarde c’est la vie que je vois, et de ces guérisons je le porte ton nom. Lubéron.

Marjolaine Femme du Rêve
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